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Qu’entend-on par enfants neuro-atypiques ?

Le terme enfants neuro-atypiques désigne les enfants ayant un mode de fonctionnement cognitif qui diffère de la norme. Cela rassemble aussi bien les personnes porteuses d’un Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA), la constellation des « Dys » ( Dyslexie, Dysorthographie, Dyscalculie, Dyspraxie, Dysphasie, Dysgraphie), les porteurs du Trouble De l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDA/H). Certains professionnels y incluent également les syndromes liés à la précocité et à la douance (les « surdoués », aussi dits hauts potentiels intellectuels ou HPI), et les personnes hypersensibles.

Être Neuro-atypique ne veut pas dire que l’on est mieux ou moins bien. C’est juste qu’on a des compétences cérébrales différentes.

Les neuro-atypiques ont une façon bien à eux de penser et d’envisager le monde qui les entoure. Ils rencontrent parfois des difficultés d’intelligence relationnelle. Mais quand on les aide à s’épanouir, ils peuvent exprimer leurs talents et leur potentiel.

Enfants neuro-atypiques : un cerveau qui fonctionne différemment

Enfants neuro-atypiques : un cerveau qui fonctionne différemment

Les avancées en matière d’imagerie cérébrale montrent qu’un cerveau neuro-atypique traite l’information via un câblage neuronal différent. Les cerveaux neuro-atypiques font souvent plus de liens, plus de traitement d’information. Grâce à ces progrès, certains professionnels  ont cessé de considérer ces particularités comme des symptômes d’un dysfonctionnement cérébral.

Certains profils neuro-atypiques (TSA, HPI, hypersensibles) fonctionnent en mode « haute fréquence ». Ils vont capter beaucoup plus d’informations de l’environnement au point de voir leur cerveau saturer. Cette saturation peut avoir pour conséquences une fatigue intense et le souhait de se mettre en retrait pour limiter les stimulations.

Chez d’autres profils neuro-atypiques (Dys), c’est la mémoire de travail qui fonctionne différemment. Certains automatismes ne se mettent pas en place. Ces enfants neuro-atypiques se retrouvent alors à devoir produire un effort permanent pour accomplir certaines tâches. Cela aboutit à une plus grande fatigabilité, du découragement, de la perte de confiance en ses capacités, plus de stress et d’anxiété et parfois même une phobie scolaire.

Chez les enfants TDA/H enfin, la différence de fonctionnement se situe au niveau de la capacité d’attention. Elle est fluctuante et dépendante de l’état émotionnel de l’enfant. En raison de cette attention fluctuante, ces enfants ont des difficultés à planifier, catégoriser, hiérarchiser et mémoriser. Cette attention fluctuante est souvent associée, en particulier chez les garçons à de l’hyperactivité. Dans ce cas, l’enfant a du mal à rester en place et ressent un besoin permanent de bouger. Ce fonctionnement engendre de la fatigabilité, une difficulté à l’effort et à la concentration. A terme si l’environnement n’est pas adapté, l’enfant éprouve du découragement, de la perte d’estime de soi (« je suis nul ») et de la phobie scolaire.

Enfants neuro-atypiques : des difficultés à l’école

Enfant neuro-atypqiue victime de harcèlement
Écolier en souffrance à l’école

Aujourd’hui, l’école ne prends pas assez en compte cette différence de fonctionnement. On retrouve beaucoup de ces enfants en échec scolaire, faute d’avoir mis en place les accompagnements nécessaires.

On ne forme pas assez les enseignants et encadrants aux spécificités de ces enfants neuro-atypiques. Ils classent alors hâtivement ces élèves dans la catégorie « enfant à problème / paresseux / qui ne fait pas d’efforts ». Ce qui est d’autant plus cruel que ces enfants produisent généralement plus d’efforts que leurs camarades pour des résultats moindres.

Ce rejet de la part de l’institution s’accompagne très souvent également d’une stigmatisation de la part des autres enfants. Celle-ci est due à un manque de compréhension du fonctionnement différent de leurs camarades. On n’explique pas assez aux enfants que certains d’entre eux ne fonctionnent pas comme la majorité. Ce n’est ni mieux, ni moins bien, juste différent. Ceci est encore plus vrai dans le cas des enfants TDA/H ou même HPI qui peuvent éprouver de grandes difficultés. Leur maladresse dans leurs relations avec leurs camarades en est souvent la cause. Ils se retrouvent alors fréquemment dans la position de bouc émissaire.

Tous cela débouche trop souvent sur des situations d’échec scolaire difficiles à vivre pour les parents et les enfants. En dépit de tous leurs efforts, ils ne constatent aucune amélioration. Les résultats en dent de scie, les convocations à répétition provoquent épuisement et découragement des parents. Pendant que l’enfant de son côté souffre à l’école, perd confiance en ses capacités et développe des symptômes de stress, d’anxiété, voire une phobie scolaire.

Enfants neuro-atypiques : les accompagner pour leur permette de s’épanouir

Enfant neuro-atypique épanoui à l'école

En raison de leur fonctionnement particulier, les enfants neuro-atypiques ont besoin d’accompagnements spécifiques pour leur permette de grandir dans les meilleures conditions. Ceux-ci incluent de former et d’informer les professionnels de la santé et de l’éducation à propos de ces troubles. C’est ce que font admirablement les associations telles que l’association TypiK’AtypiK, l’association Hypersupers ou encore plus localement Collectif Parents TDAH Ouest. Mieux informés, ceux-ci pourront mieux orienter les enfants concernés et mettre en place les adaptations (PAI/PAP) à l’école nécessaires au bien-être des enfants neuro-atypiques.

La prise en charge de ces troubles requiert également l’intervention, auprès de l’enfant et de sa famille, de professionnels formés à ces troubles comme par exemple :

  • Neuropsychiatre
  • Pédopsychiatre
  • psychomotricien.e
  • Sophrologue
  • Thérapeutes familiaux
  • Thérapies cognitives et comportementales
  • etc…

Il est fondamental de ne pas considérer que c’est l’enfant seul qui a un problème, et de bien prendre en charge l’ensemble parents-enfant. C’est pourquoi, en tant que sophrologue formé à ces troubles, l’accompagnement que je propose mêle sophrologie et psycho-éducation. Je poursuis deux objectifs majeurs : faire diminuer le stress et faire mieux comprendre la nature du trouble concerné.

C’est dans cet esprit également que j’anime un programme d’entrainement aux habiletés parentales en ligne, aussi appelé programme Bakley (du nom de son créateur). Celui-ci vise à mieux comprendre le fonctionnement spécifique de l’enfant et à mettre en place une approche éducative adaptée afin d’améliorer les interactions parent-enfant et de réduire les impacts du TDAH sur la qualité de vie en famille.

Cet accompagnement a pour effet de contribuer de manière importante à retrouver une vie de famille plus apaisée et harmonieuse.